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Le Père fondateur de SOS LEKMA raconte :
 
«…L’exemple le plus frappant qui ne me quittera jamais est le suivant.
La main de Dieu ! Il faisait froid en ce mois de décembre .J’étais invité à Cologne par le Père Héribert Heyberg à collecter des fonds au marché de Noël dans les églises pour les orphelins. Dans mon cartable j’avais quelques deux projets mal montées et cherchais à qui les présenter. Il me conseilla d’aller voir le prélat Michel. Ce dignitaire m’a reçu à la façon du Christ : très simple, humble et attentionné. Je grelottais de froid. Il m’a vite réchauffé avec sa veste. Je lui ai parlé des enfants. Je ne sais pas si c’est sous l’émotion ou le froid, mes larmes se sont mises à couler….. »

« Semez au cœur de la détresse la tendresse !»
Je peux dire Dieu, initiateur de cette œuvre de charité, mène la barque et veille au grain !
Lorsqu’à Yako où j’officiais comme vicaire, l’on m’a présenté deux enfants orphelins de père et de mère et m’a supplié de m’en occuper coup sur coup deux fois dans la même semaine, je me suis dis : «Il y a une urgence à faire. Je ne peux trimballer ces mômes avec moi dans ma mission. Il faut sensibiliser les gens du milieu à répondre à un besoin social : une action communautaire de prise en charge de ces enfants dans leur famille s’impose quitte à les appuyer ».
Voilà 18 ans que des volontaires burkinabè, appuyé par des amis et partenaires étrangers, se sont dressés comme un seul homme face à cet impitoyable semeur de désolation dans les familles : le Sida ! Ils n’avaient d’armes que l’affection, la charité et le courage, de redonner aux orphelins la joie de vivre, d’espérer et croire en leur avenir. Aujourd’hui les résultats sont là, palpables, encourageants et réconfortants. Des petits élèves sont devenus des étudiants, d’autres travaillent dans des secteurs comme les finances, l’armée, la santé, l’éducation ou les secteurs informels. Nul n’aurait parié ! Et pourtant.
Une association aussi exigeante et qui a pu résister au temps et aux crises ; il faut se dire que c’est Dieu seul mène la barque. Nos idées et nos bonnes actions ne suffisent pas. Le nombre croissant des orphelins et le faible taux de parrains locaux m’ont poussé à porter notre combat au-delà des frontières à Angers en France (1996), à Cologne (1997) et en Suisse (1999). Comme en Afrique, bien d’hommes et de femmes sont touchés par la cause des orphelins du sida, Média (TSR) et volontaires s’engagent. Des amitiés se tissent, des parrains apparaissent, une solidarité et une fraternité frayent des chemins jusqu’à ces enfants, à leurs familles et leurs écoles.
Le monde est un océan de détresse humanitaire et parfois le sens du partage est un trésor caché à trouver.
L’exemple le plus frappant qui ne me quittera jamais est le suivant.
La main de Dieu ! Il faisait froid en ce mois de décembre . J’étais invité à Cologne par le Père Héribert à collecter des fonds au marché de Noël dans les églises pour les orphelins. Dans mon cartable j’avais quelques deux projets mal montées et cherchais à qui les présenter. Il me conseilla d’aller voir le prélat Michel. Ce dignitaire m’a reçu à la façon du Christ : très simple, humble et attentionné. Je grelottais de froid. Il m’a vite réchauffé avec sa veste. Je lui ai parlé des enfants. Je ne sais pas si c’est sous l’émotion ou le froid, mes larmes se sont mises à couler. Il a pris l’un des projets et m’a dit : « celui-là je te promets, on va le financer à 60.000 DM » .C‘était le projet de l’église de
mon village ! L’autre pour les orphelins, il me dit : « vas demain à Kindermissionswerk ! ». Lorsque j’ai demandé à partir à la fin de l’entretien, quelle ne fut pas ma surprise : le prélat s’est mis à genoux devant moi et m’a dit : « Bernard, bénissez moi ! » Alors la phrase que nous avez choisi dans le guide spirituel de SOS LEKMA me frappa l’esprit : «Ce que vous aurez fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’aurez fait..» Mt 25, 40.
Le lendemain, à Kindermissionswerk(Aachen), le projet alimentaire fut accepté et jusqu’à ce jour, ce partenaire continue son action. C’est la main de Dieu par l’entremise du prélat Michel, qui quelques jours après mon retour, mourrait subitement dans son salon devant sa télé. Il reste pour moi le bon parrain intercesseur pour toujours.
Notre joie de la grande moisson aujourd’hui, nous la devons à tous les sacrifices et courage des initiateurs, successeurs, partenaires physiques tels les parrains et institutionnels…
Je remercie de tout cœur ces hommes et femmes burkinabè, allemands, suisses et français qui ont toujours montré plus de solidarité et d’affection pour les orphelins à travers les parrainages.
Abbé Bernard YAMEOGO,
Fondateur de SOS LEKMA

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